22 juillet 2011

Quand le chef des vengeurs se pointe en dernier, Captain America : The First Avenger


La vie d'un super-héros n'est pas facile. Apprivoiser ses pouvoirs, se faire accepter par les gens, trouver le bon méchant, se prendre de bonnes baffes sur le coin du nez sans jamais renoncer. Bref être un super-héros est loin d'être une sinécure. Mais, depuis ces dix dernières années, nombreux sont ces sur-hommes (oui désolé mesdemoiselles, peu de femmes sur le devant de la scène dans ce milieu !) qui ont vu raconter leur histoire par l’intermédiaire de ces grands altruistes que sont les studios de cinéma hollywoodien. Et contre toute attente, ces films grand spectacle ont commencé à remplir de plus en plus les salles et les comptes en banque de nos amis producteurs. Cet été on retrouve donc un nouveau héros, Captain America qui a lui aussi décidé de sortir de l'ombre et de montrer à grand renfort d'effets spéciaux qu'il est aussi bien que ses petits camarades. Alors, verdict ?


Il est loin le temps où aimer un super-héros était l'apanage un peu ringard d'adolescents dont l'entourage se moquait et isolait. Maintenant Spiderman est devenu universel et c'est hype de dire qu'on a adoré le réalisme et l'ambiance urbaine de The Dark Knight. Bref les super-héros ont conquis le monde du cinéma et les studios n'ont pas finis de nous en vendre.
Et ce Captain alors ? Petit rappel : Captain America c'est ce héros orné des couleurs américaines, bouclier étoilé à la main, parfait soldat, droit et dévoué, Rempart contre contre le mal avec un grand R, qui combat les nazis et protège le monde libre (qu'est-ce que j'adore cette expression !). Bref adapter une telle icône lisse et sans défaut (qui rappelle un peu un certain Superman) relève du chemin de croix tant tomber dans les pièges tendus par le matériau de départ semble inévitable. Et ce n'est pas le malheureux Joe Johnston chargé de l'adaptation qui pourra dire le contraire. Mais voilà, il y a parfois de bonnes surprises, où le sérieux déployé parvient à sublimer les écueils d'origine. Mélangeant habilement les genres aventure, action et guerre, ce Catpain America : first avenger nous délivre un divertissement efficace et sérieux. Pas de fausses notes, agréable et doté d'une très belle photographie, on se laisse emmener par un Chris Evans à l'aise dans son costume qui nous livre une partition juste et plaisante. On s'attache à ce personnage et son idéal.
Entre les courses poursuites digne d'un Indiana Jones, les combats lisibles et bien rythmés ou les petites phrases d'humour bien senties, le film procure un réel plaisir cinématographique. Les séquences s'enchaînent et on ne voit pas le temps passé, la musique nous livrant au passage quelques grands moments d'émotions. Et que dire de Hugo Weaving. Forcément, que serait un super-héros sans son super-vilain ? L'ancien elfe jacksonnien Elrond, habitué au rôle de méchant depuis Matrix, est comme à son habitude impeccable, jouissif même par moment dans ce rôle de génie du mal. Et puis, il faut bien l'avouer, cette ambiance année 40 donne un grand bol d'air à ces films de super-héros, et c'est avec plaisir qu'on se replonge dans cette période de l'histoire certes difficile, mais qui dégage un cachet particulier. On appréciera le travail de mise en scène, classieuse et jamais dans la surenchère.


Moi qui avait peur d'un film ultra patriotique, vantant la gloire d'une Amérique toute puissante, je peux dire que Joe Johnston s'en sort avec les honneurs sans jamais dépasser les limites qu'impose un héros tel que celui-là. Bref, je ne peux que vous conseiller ce Captain America : first avenger, vous passerez un bon moment et je trouve même qu'il pourrait faire la course aux côtés d'Iron Man comme meilleur adaptation de licence Marvel. Moi je sais que j'y retournerais quand il sortira dans les salles (le 17 août 2011), car j'ai vraiment passé un très bon moment ! Et petite précision, préférez une séance en 2d, vous en profiterez bien plus.


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