13 juillet 2011

La fin d'une époque, Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2






Mardi 12 juillet 2011, 11h53.
Sous un ciel menaçant, nuageux et gris, une foule attend. Debout à attendre depuis presque 30 minutes, chacun observe son voisin pour y déceler un morceau d'excitation partagé. Par chance la pluie ne vient pas gâcher la partie et c'est fébrile que beaucoup tende leur petit bout de papier, précieux Graal pour avoir le droit d'entrer, au gardien du temple. Dans la salle, tout le monde est impatient. On entend par là une anecdote sur un moment passé, par ici une attente de ce que va rendre son passage préféré dans cette conclusion cinématographie de leur saga préférée.
Les lumières s'éteignent, les gens, à fleur de peau, déversent leur joie en applaudissements et cris et le silence se fait. Nous sommes tous prêt pour le dernier acte !


C'est dans cette ambiance électrique que j'ai pu découvrir dans la première heure de sortie française le dernier volet des aventures du petit sorcier à la cicatrice et des ses compagnons de l'école de Poudlard. Une parenthèse, assisté à une séance de ce genre est toujours intéressant, car on retrouve là des gens qui aiment profondément ce qu'ils vont voir (oui faut être dingue pour aller au ciné à minuit et partir pour un film de 2h20 non...), ce qui rend la projection d'autant plus sympathique !
Alors qu'est-ce qu'il a dans le ventre ce Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 à part un titre à rallonge ? Et bien pour commencer rappelons que c'est le 4e film d'affilé réalisé par David Yates qui, il faut l'avouer, avait mal commencé sa carrière Potterienne. Ses deux premiers étaient en dessous d'un Prisonnier d'Azkaban qui avait mis la barre assez haute (Cuaron oblige...). Et bien on peut dire que Yates a appris de ses erreurs et que son dernier film est une réussite. Cet épisode placé sous le signe de la tristesse et de la mort est maîtrisé de bout en bout, mis à part quelques petites baisses de régime loin d'être embarrassantes.


Après une introduction sous forme d'ode mélancolique saisissante, aux paysages grandioses et aux mines sombres, le film nous reprend là où la première partie nous avait laissée, sous pression. Pression pour nos trois sorciers à la recherche des Horcruxes de l'ami Ralph Fiennes paré de son visage de sorcier maléfique, pression de la puissance tout juste acquise par celui-ci. L'histoire se resserre encore plus autour d'Harry, mais n'oublie pas d'offrir quelques moments de gloire à certains personnages secondaires (mention spéciale pour Neville Londubat). Les enfants découvert 10 ans plus tôt ont bien grandi et ils deviennent tous adultes sous nos yeux. Fort en émotion, on suit les derniers instants de nos sorciers avec plaisir.
Pour le reste, et malgré un épilogue quelque peu inutile, surtout là pour faire plaisir aux fans, ce sera une succession de scènes intimistes et de grands moments épiques, que ne renierait pas ce cher Peter Jackson (on sait combien son Seigneur des Anneaux a fait du bien à l'épique au cinéma depuis !). L'alternance est plaisante, on prend un réel plaisir à aller de l'un à l'autre et Yates nous livre une belle composition visuel lors des scènes de grande envergure. Elles sont bien rythmées, bien montées et on est vraiment embarqué dedans. La musique d'Alexandre Desplats renforce ce sentiment là tout le long du film. 

Bref le dernier chapitre conclut en beauté cette saga, émouvant et spectaculaire, on ne peut s'empêcher d'être un peu nostalgique avec un final de cette qualité, en se disant que même si la septologie est assez inégale, on finit là par un excellent dernier adieu aux sorciers de Poudlard. 
Bref je ne saurais que trop vous le conseiller, vous passerez au pire un bon moment, au mieux un plaisir fort et intense, et c'est déjà le principal. Un dernier mot sur la 3d... en fait non je ne vois rien à dire tellement encore une fois le système ne sert à rien (j'y reviendrais bientôt dans un billet d'ailleurs !). Enfourchez vos balais, et foncez.





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